Pour se développer, la papeterie de Mandeure doit s’avancer sur la rivière


L'usine de Mandeure doit moderniser sa machine et, pour cela, l'agrandir. Construite au bord du Doubs, elle a dû construire une avancée sur pilotis.


Entourée de l'usine PSA de Sochaux et de ses sous-traitants, l'usine de papier de Mandeure (Doubs) fait un peu figure de village gaulois en terre automobile. Elle est l'une des quatre papeteries du groupe Exacompta Clairefontaine depuis son rachat, en 1990, au groupe suisse Holzstoff.


Petites Séries


Agile dans l'ajustement des réglages, spécialisée dans les niches à forte valeur ajoutée, comme les tickets d'autoroute ou de métro (20% de l'activité), les papiers spéciaux destinés à l'embossage, à l'emballage alimentaire ou l'emballage de luxe (20% également), c'est elle qui assure toutes les petites séries et fabrications spéciales que ne peuvent faire les trois autres. "A Mandeure, en moyenne, nous changeons de produit sept fois par jour", explique son directeur, Patrick Seigneur.


La papeterie emploie 98 salariés auxquels s'en ajoutent 30 autres dans un atelier de découpe basé historiquement en Haute-Saône. Elle réalise 40 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 25 à 30% à l'export, essentiellement en Europe et dans le haut de gamme. Mais pour envisager l'avenir, dans un contexte de baisse de consommation du papier, elle doit améliorer sa productivité et s'agrandir. L'usine a été construite en 1870 au bord du Doubs, dont elle utilise l'eau pour transporter les fibres de cellulose et fabriquer la pâte à papier, avec sa machine tout contre la rivière. Pour allonger la ligne de production et la sécherie, ses dirigeants n'ont pas eu d'autre choix que de construire une extension qui s'avance sur le Doubs, soutenue par deux gros pilotis. Un peu comme le ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy, s'avance sur la Seine, toutes proportions gardées.


Le chantier a débuté en juin 2017 et devrait être livré à la fin du printemps 2018. Après la modernisation de la machine seront aménagés de nouveaux espaces de stockage et de logistique. A terme, l'usine comptera 800 mètres carrés supplémentaires. L'entreprise a investi près de 7 millions d'euros dans cette transformation, en autofinancement. Elle produisait 18.000 tonnes en 1996, elle atteint 30.000 tonnes aujourd'hui et vise 40.000 avec cette extension.


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Le Nouvel Élan d’Exacompta


Pour célébrer ses 90 ans d'existence l'an prochain, Exacompta a non seulement prévu une vaste campagne de communication télévisuelle mais aussi de modifier son logo, tout en poursuivant le lancement de nouvelles gammes.


Il est des années qui ne ressemblent pas aux autres. Ainsi, 2018 marquera les 90 ans d'Exacompta! Cette branche du groupe Exacompta-Clairefontaine (chiffre d'affaires global de 597 millions d'euros en 2016), spécialisée dans l'organisation du bureau, est née en 1928 au cœur de Paris, sur les bords du canal Saint-Martin, dans le 10ème arrondissement. A cette adresse historique se trouve toujours une unité de production, la seule usine d'un groupe industriel encore en activité dans la capitale. Au total, cinq cents personnes travaillent sur ce site. Aujourd'hui, Exacompta c'est douze centres de production spécialisés, situés principalement en France, mais aussi en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Autriche.


Lien vers l'article (PNP - N° 407 - page 25)

Le programme d’investissement de la papeterie Sill confirme sa bonne santé


Michel Piasecki, directeur du site, a fait le point mardi 28 novembre sur la fin de la campagne d'investissement qui s'est étalée sur une durée de trois ans. Alors que la zone logistique, rénovée et agrandie, est prête, la zone industrielle se met en place avec l'arrivée des nouvelles machines.


La cérémonie de remise des médailles des papeteries Sill a permis dans un même temps de lever le voile sur cette entreprise. En termes de communication, sont tempérament est discret. Et il faut dire que les nouvelles semblent bonnes d'un point de vue financier. Le temps des difficultés financières est révolu. Elles avaient conduit au rachat de la papeterie par le groupe Exacompta-Clairefontaine en 1985. Aujourd'hui, Sill "se porte bien", annonce, optimiste mais "avec modération", le dirigeant de l'usine à cahiers.


Création d'un stockage de 8700 palettes


En atteste le plan d'investissement, dont les premiers résultats sont visibles dès mars 2017, avec la création d'un stockage compact de 8700 palettes. Situé au cœur de l'usine, il a pour fonction d'alimenter au plus près les expéditions émises par les nouveaux bureaux et locaux sociaux. "En termes de performance, nous sommes satisfaits de la rapidité. Un camion qui arrive à 11h le matin, repartira au plus tard à 16h", illustre Michel Piasecki. Cette action s'inscrit dans un "gros chantier d'extension et de rénovation pour le secteur logistique. La zone de préparation de commandes a été repensée et agrandie avec seize gares de réception", précise l'entreprise.


Alors que la partie logistique est déjà opérationnelle, la section production se met progressivement en place avec l'arrivée récente des dernières machines, venant mettre fin à une campagne d'investissement de trois ans. "On a énormément investi sur cette période. Vient maintenant le temps d'une pause et de l'appréciation des résultats."


Ainsi depuis avril, des machines nouvelles ont fait leur apparition, permettant notamment de réaliser une reliure intégrale sur les fournitures produites.


Miser sur les cahiers avec couverture en propylène


Pour 2018 et rester sur un marché "toujours aussi concurrentiel", les papeteries comptent élargir leur gamme de produits. "Les feuillets ont tendance à décliner alors que les cahiers avec des couvertures en propylène marchent très bien, surtout en France", livre la société qui ne fait que très peu d'export à l'international. "Le but est de satisfaire les niches derrière lesquelles se trouve une certaine rentabilité."


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Une usine sur la rivière le Doubs


La première tranche des travaux pour l'extension de la Papeterie de Mandeure est en cours. Elle devrait être livrée au printemps 2018. Coût de ces travaux: 6 millions d'euros. Une deuxième tranche suivra à l'horizon 2020-2021.


L'investissement est conséquent. Il l'est d'autant plus que les travaux en cours sont exceptionnels. Ils se situent sur le cours même de la rivière le Doubs et mobilisent plusieurs entreprises du BTP


Ils permettront de réaliser une extension de quelque 800 mètres carrés d'un bâtiment sur pilotis. Ce dernier abritera du matériel de production ainsi que des bureaux et une zone de stockage de la Papeterie de Mandeure.


"Il fallait de toute façon reconsolider le bâtiment qui donne sur la rivière", fait observer Patrick Seigneur, directeur. "Il était rongé par l'eau et commençait à s'enfoncer".


La solution retenue, qui consiste à réaliser une extension au-dessus d'une partie de la rivière, avec un élargissement du barrage et la construction d'un canal favorisant l'échappement de l'eau, a donné lieu à des études poussées.


Ce projet a été examiné par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), "Les contacts ont été très positifs. Nous avons tout fait dans le strict respect de la réglementation." Patrick Seigneur a tenu à informer les associations de pêche et celles représentant les riverains.


Une capacité de 30 000 tonnes par an


Ce n'est pas la première opération d'envergure à Mandeure. En 2004, 10 millions d'euros avaient déjà été investis pour moderniser les installations de cette papeterie. La modernisation de ce site se poursuit. Il faut remonter aux travaux de dérivation de la rivière l'Allan au profit des usines de PSA Sochaux pour trouver une opération de ce type.


La Papeterie, qui est dans le périmètre du groupe Exacompta Clairefontaine, est à la fois un producteur et un transformateur de papier.


L'unité de Mandeure emploie une centaine de personnes tandis que celle de Savoyeux en Haute-Saône compte une trentaine de collaborateurs. Cet effectif demeure stable.


Le potentiel, qui était de 18 000 tonnes de papier en 1997, passera à 30 000 tonnes à l'issue des travaux en cours, voire à 40 000 tonnes.


Les investissements concernent aussi le site de Savoyeux, qui vient d'être équipé d'un centre de logistique de nouvelle génération. Il est automatisé et en capacité de gérer 7 500 palettes.


"Il faut nécessairement nous adapter. Nous nous appuyons sur notre culture à nous, sur notre savoir-faire. Notre stratégie est d'utiliser notre souplesse, notre capacité à répondre de manière artisanale aux attentes des clients, mais avec des moyens de production qui sont industriels."


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